*27 avril* : Affaire Bolloré : les mercenaires de la riposte bientôt en mission
« L’égalité sans l’ordre le plus parfait, sans la justice la plus stricte, est la pente qui mène à l’abîme toute vieille société » (Émile de Girardin)
Le gouvernement togolais suit de près l’évolution judiciaire du dossier Bolloré, mais se réserve de tout commentaire. A raison. Le dossier est gros et lourd. Une partie du Port autonome de Lomé concédée contre publicité dans le cadre de la présidentielle de 2010, c’est assez sérieux pour que ce ne soit pas n’importe qui qui l’ouvre pour se prononcer.
Mais déjà sur les réseaux sociaux, il en est qui commencent à défendre on ne sait quoi. Seulement, ne parle pas du droit qui veut, mais qui peut.
Un confrère les qualifie de « mercenaires de la riposte ». Pas contre la Covid-19, loin de là ; celle-là ne rapporte pas assez d’argent. Mais des mercenaires ne tarderont pas à occuper le paysage médiatique togolais pour parler de l’ombre en ignorant la proie. C’est ainsi, du moment qu’une suite favorable peut en découler.
Le dossier Bolloré ne se résume pas à la juge Isabelle Prévost Desprez qui a décidé d’envoyer l’affaire en correctionnelle pour que le principal acteur soit écouté, plutôt que d’accepter le plaider-coupable, synonyme de miettes à débourser par Vincent Bolloré. Mais ce faisant, elle devient, du moins auprès de ceux qui pensent que la justice française devrait se contenter de quelques millions d’euros et passer à autre chose, l’empêcheuse de tourner en rond.
Il ne faudra alors pas s’étonner que des arguments tentent de faire un lien entre un futur déplacement annoncé du premier magistrat togolais dans l’hexagone, et cette affaire. Comme si c’était la juge qui a décidé le magnat français à plaider coupable.
On ne sera pas surpris que, plutôt que de s’intéresser aux conditions de concession du 3ème quai à Vincent Bolloré et à ce qui a motivé une si longue période de concession, on cherche à jeter en pâture la rigueur de la juge et à trouver derrière elle des mains politiques la poussant à agir comme elle le fait. C’est le propre de l’homme qui dispose d’un pan de liberté à intervenir sur des chaînes pour influencer la pensée collective.
Pendant que le gouvernement observe une r…Lire la suite sur 27 avril