*27 avril* : Togo, Flambée des prix des denrées alimentaires : L’affairisme indécent du gouvernement Gnassingbé-Dogbé…
À la fin du mois de mai de cette année, les Togolais apprenaient l’ouverture de la campagne de vente des produits céréaliers sur l’ensemble du territoire national par l’Agence nationale de sécurité alimentaire (ANSAT). Mettre des stocks de l’ANSAT sur le marché devrait permettre de contrer la spéculation et ainsi permettre aux consommateurs de disposer des céréales à un prix raisonnable.
C’est donc une bonne nouvelle, puisque cette démarche devrait faire baisser les prix qui ont connu une forte hausse ces dernières semaines sur les marchés. Rien qu’à voir la flambée des prix des denrées depuis avril, où un bol de maïs a atteint le seuil des 1000 FCFA, cependant que le prix du bol de haricot varie aujourd’hui entre 1200 et 2000 FCFA selon la variété et la qualité, et que le prix du sorgho a littéralement doublé, on s’est demandé à quand la sortie du tunnel alimentaire.
En prenant part entre avril et mai au panel de la conférence internationale sur le système ouest-africain de stockage de sécurité alimentaire organisé par la CEDEAO, le Colonel Ouro-Koura Agadazi ancien ministre de l’agriculture et directeur de l’Agence nationale de sécurité alimentaire du Togo (ANSAT), a planché sur l’intervention du stockage national dans la stabilisation des prix des produits agricoles. « Ce mécanisme permet de faire les statistiques en matière de données de production agricole pour voir quelles sont les quantités qui sont nécessaire pour entretenir toute vie à l’intérieure du pays et les excédents que le Togo a pu dégager et qui feront l’objet d’exportations afin d’améliorer le niveau de vie des paysans et les activités du secteur privé », affirmait-il, ajoutant : « Nous avons réussi sur une dizaine d’années à stabiliser les prix de façon concertée avec les autres acteurs dont les commerçants, les femmes commerçantes de céréales sur toute l’étendue du territoire, l’association des consommateurs et surtout la filière avicole qui exerce une forte pression sur les marchés. Nous avons réussi à améliorer la vie des paysans sur la base des prix qu’on leur propose ».
Produits trop chers et inadaptés aux besoins des populations
La pandémie a comme désavoué cette assertion aux airs de triomphe du patron de l’ANSAT. Pire encore, les stocks de sa structure mis sur le marché sont trop chers, inadaptés aux besoins des Togolais.
Comment comprendre le fait que l’ANSAT ne soit pas capable de vendre ses produits en détail, au bol, mais seulement en gros ? Quels sont les Togolais qui disposent d’assez de moyens pour s’offrir des sacs de 50kg de maïs à 9.500F.CFA ? Les prix des autres produits en gros ne sont guère une sinécure pour les pauvres consommateurs togolais, pour qui cette décision de ne vendre qu’en kilo sonne comme une stigmatisation des classes populaires. Allez savoir pourquoi les responsables de l’ANSAT se permettent de vendre tout en kilo (50 kg de sorgho à 10.500F ; 50 kg de mil à 11.000F ; 30 kg de riz KR à 9.500F ; 25kg de riz local long grain à 13.000F ; 25 kg de riz local brisure à 10.000F ; 25kg de riz local couscous à 7.500F et 1kg de farine de maïs à 325F). Est-ce ainsi que l’on garantit la sécurité alimentaire des populations ? L’ANSAT a bien mis ses stocks sur le marché, mais c’est pour le malheur des Togolais, puisque ceux-ci ne peuvent se les acheter faute de moyens.
Faure Gnassingbé indifférent face à la situation
Face à cette décision impopulaire de l’ANSAT qui n’amortit en rien le choc de la flambée des prix qui frappe de plein fouet de pauvres populations, Faure Gnassingbé est est rest&#…Lire la suite sur 27 avril