*27 avril* : Présidentielle au Bénin : Patrice Talon doit faire payer à Faure Gnassingbé son Insolence !
L’opposition togolaise est esseulée sur la scène sous régionale. Après les soubresauts de 2017 qui ont fragilisé son régime, Faure Gnassingbé a réussi à reprendre du poil de la bête au point d’avoir désormais des alliés très attentifs dans la quasi-totalité des capitales ouest africaines. En donnant le feu vert à sa conseillère spéciale, Reckya Madougou, à briguer la magistrature suprême au Bénin, le pouvoir de Lomé se donne l’occasion de faire entrer dans son giron la seule capitale ouest africaine qui ne se laisse pas influencer. En réussissant le pari d’installer au pouvoir la « belle béninoise » sur les terres des « Amazones », Lomé aura fait d’une pierre deux coups : tout d’abord, il aura réussi à avoir toute la sous-région sous ses pieds et ensuite couper définitivement l’herbe sous le pied de l’opposition qui, depuis la déculotté de février 2020, se cherche. Mais ce soutien ouvertement affiché à une candidature à un scrutin présidentiel dans un « pays frère et ami » pose problème.
Les règles de bon voisinage exigent qu’on évite soigneusement de s’immiscer dans les affaires électorales d’un pays limitrophe. Lomé le sait bien. Lui qui a interdit il y a environ un an à son opposant, François Akila Esso-Boko, quoique vivant à des milliers de kilomètres du Togo de fouler le sol natal pour se présenter à l’élection présidentielle, autorise Reckya, une femme des sérails de Lomé 2 d’aller à la conquête du pouvoir à Dahomey. Certes, la plupart des présidents élus du Bénin sont passés par Lomé. Mais il faut reconnaitre qu’ils n’avaient pas des relations affectives et intimes avec les autorités togolaises. Et ils se sont présentés à l’expiration du mandant du président sortant. Dans notre cas de figure, le président sortant, est en course et rempile pour un dernier mandat et Lomé se permet d’avaliser une candidature concurrente à celle de Patrice Talon. Ce qui est contraire au bon sens et au devoir de réserve. La même chose on le ferait au N°1 togolais qu’il ne va pas le digérer. Et ce n’est pas Patrice Talon qui va oublier si rapidement ce geste d’inimitié de son homologue togolais. Tout porte à croire qu’il fera payer au fils d’Eyadema son inconduite. Déjà les députes proches du président Talon ont dégainé les premières salves en direction de la candidate soutenue par Lomé et par ricochet envers les autorités togolaises.
Se rendant compte de la maladresse, les autorités togolaises ont fait écrire dans la presse locale pour dire que l’ancienne ministre de Boni Yayi n’est plus conseillère spéciale de Faure Gnassingbé. Suffira-t-il pour calmer Talon ?
Mal élu et contesté à l’interne, Faure Gnassingbé veut se donner une bonne image à l’international.
Faire payer à Faure Gnassingbé ses impairs
En politique, c’est coup pour coup. Et s’il le faut des fois, il faut nouer des alliances contre nature pour faire payer à l’autre ses impairs. Talon qui entamera en avril prochain son deuxième mandat et qui ne peut plus se représenter n’a plus rien à perdre. Il est fort à parier qu’au cours de son dernier m…Lire la suite sur 27 avril