*Jeune Afrique* : La transition malienne discutée à Lomé
Le 9 mars, le ministre malien des Affaires étrangères, Zeïni Moulaye, et le président togolais Faure Gnassingbé ont échangé en marge de la réunion du Groupe de suivi et de soutien de la transition au Mali, qui avait débuté la veille à Lomé.
Où en sont les réformes à Bamako ? Quelles sont les recommandations de la communauté internationale ? C’est pour faire le point sur la transition malienne qu’une réunion de haut niveau s’est tenue à Lomé. Le chef de la diplomatie malienne, Zeïni Moulaye, en a profité pour exprimer l’amitié de Bah N’Daw à son homologue togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, le remerciant d’avoir accueilli la réunion du Groupe de suivi et de soutien de la transition.
Zeïni Moulaye a également salué l’engagement de l’armée togolaise au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Le président togolais a pour sa part insisté sur le fait que la réussite de la transition au Mali « n’[était] plus une option », mais « un impératif ».
Satisfaction de la Cedeao
Cet entretien a eu lieu au lendemain d’une rencontre à laquelle ont participé plusieurs ministres, diplomates et représentants d’institutions en Afrique, réunis au sein d’un groupe de suivi. Il s’agissait de la deuxième du genre, après celle organisée le 30 novembre dernier à Bamako. La rencontre de Lomé a été l’occasion, pour Zeïni Moulaye et sa délégation, de défendre les avancées des autorités maliennes et de répondre aux questions posées lors de la précédente réunion.
La Cedeao, qui avait demandé aux autorités de la transition une plus grande inclusion dans sa gestion, a dit sa satisfaction après la rencontre entre le Premier ministre, Moctar Ouane, et les partis politiques le 10 février. Si certaines recommandations du groupe de suivi, comme la dissolution du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) et la présentation du plan d’action du gouvernement, ont entre-temps été suivies, les partenaires du Mali ont insisté sur l’élaboration d’un calendrier électoral et le respect des 18 mois impartis à la transition. « [Nous attendons] avec un grand intérêt la mise en place du dispositif organique définitif de gestion des prochaines élections ainsi que la finalisation consensuelle d’un chronogramme pour les futures échéances électorales », précise le communiqué publié à l’issue de la rencontre.
Grogne sociale
Les échanges ont également porté sur la grogne sociale et les tensions avec les syndicats « malgré la signature, le 5 février, d’un accord avec l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) ». Si l’organisation à Kidal, début février…Lire la suite sur Jeune Afrique