*TOGO-online* : Comment relancer la lutte pour la libération du Togo en 2022: S’organiser sans Faure Gnassingbé et ses agents renifleurs
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COMMUNIQUÉ DU 10 JANVIER 2022 ADRESSÉ AU PEUPLE TOGOLAIS
RESEAU DE LA COORDINATION DE LA DIASPORA TOGOLAISE INDEPENDANTE (RCDTI) ET
COLLECTIF POUR LA VÉRITÉ DES URNES – TOGO – DIASPORA (CVU-TOGO-DIASPORA)
Contact : [email protected] qui transmettra.
Le Réseau de la Coordination de la Diaspora togolaise indépendante et le Collectif pour la Vérité des Urnes Togo-Diaspora (RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA) formulent à tout le Peuple togolais, ceux de l’intérieur comme de l’extérieur, leurs vœux de 2022 pour une conscientisation accrue et un retour à une santé politique, économique, sociale, culturelle et spirituelle du Togo.
RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA lancent un appel à l’union pour une alternative politique, en précisant afin de lever toute ambigüité, que la démarche choisie exclut systématiquement les agents dépendants et/ou travaillant pour le système Gnassingbé, en réel ou en mystique.
RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA invitent tous ceux qui œuvrent dans cette direction à faire des propositions écrites pour enrichir celles qui ont déjà été formulées publiquement et celles qui sont en cours d’élaboration par nos soins. En effet, le Peuple togolais aspire toujours à recouvrer sa liberté, son indépendance économique et à vivre sous un régime démocratique basé sur la vérité des urnes et la vérité des comptes publics. Malheureusement, les vrais amis du Peuple togolais qui aspirent à son indépendance et à la liberté de choisir ses dirigeants ne sont pas ceux auxquels on aurait pu penser.
1. LES AMIS DU PEUPLE TOGOLAIS NE SONT PAS CEUX QUE L’ON CROIT
Paradoxalement, la CEDEAO, l’Union africaine et l’Organisation internationale de la Francophonie qui en principe devraient être garants de l’intérêt général en toute impartialité, ont choisi de soutenir l’autocratie des Gnassingbé, en écho aux injonctions discrètes de certains pays occidentaux, ce au nom d’une stabilité politique obtenue aux forceps, mais qui ne règle pas pour autant le problème de fond du rejet massif de la dictature par la majorité du peuple.
Les principaux partis politiques d’opposition togolaise, incapables de proposer une charte fondée sur les valeurs, un projet de société et une proposition pour une transition apaisée, ont finalement démontré que les échecs récurrents de leur « leadership » dans le combat pour la libération du Togo ne peuvent se limiter uniquement à des luttes de façade ou à des compromissions avec le système Gnassingbé.
L’absence de patriotisme et le faible sentiment d’appartenir à une nation respectant la diversité de ses composantes posent un vrai problème. Ils nuisent à la révélation des personnes compétentes et charismatiques pour définir la voie d’une alternative politique crédible et organiser la lutte qui permettrait au Peuple togolais d’adhérer à une alternative politique commune. Ce qui est de plus en plus mal vécu par le peuple est que ce jeu du pouvoir-opposition sans alternance dure depuis plusieurs décennies, et fait reculer l’imaginaire de la perspective d’une voie démocratique.
Comme le dit un dicton togolais populaire, « lorsque vous posez un caméléon sur un tissu bariolé pour l’attraper, ce dernier rit aux larmes ». En vérité, un deuxième dicton complète le premier à savoir : « lorsqu’un caméléon est au pouvoir, tout ce qui l’entoure change de couleur ».
Autrement dit, comme avant lui son père Etienne Eyadema Gnassingbé, Faure Gnassingbé, au même titre que certains partis d’opposition conventionnelle agissent comme des « caméléons » vis-à-vis du Peuple togolais. En effet, ils ont, ensemble au fil du temps, plongé le Peuple togolais dans une impasse démocratique que la CEDEAO est venue avaliser, malgré l’illégalité et l’anticonstitutionnalité de toutes les élections de Faure Gnassingbé.
Alors reparler d’unité d’actions en ce début de 2022 comme le préconise Mme Adjamagbo-Johnson – Coordinatrice de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK), Présidente de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA) et ex-Présidente de l’unité de 14 partis politiques d’opposition dite la C14 -, est certainement fondée sur une bonne intention1. Le constat qui est partagé se résume comme suit :
- d’une part, le système Gnassingbé a porté une « atteinte grave au combat pour la démocratie » pour ne pas dire une déviation manifeste du combat sincère et loyal pour la vérité des urnes et la vérité des comptes publics ; et
d’autre part, le report dans un temps bien lointain de « la possibilité d’une alternance au Togo », autrement dit, un refus de l’alternance au Togo par certains partis dits d’opposition, jouant ainsi le jeu ambigu de partis légitimateurs et d’autoreproduction/reconduction du catéchisme violent des Gnassingbé.
Afin « d’éviter les erreurs du passé », Mme Adjamagbo-Johnson propose que cette union se fasse sur des « bases claires et préalablement définies2 ». Tout est donc dans la définition de ce qui doit être « clair », et ce qui doit être « préalablement défini ». Il faut donc comprendre que la coalition de 14 partis politiques d’opposition dite C14 n’a pas pu constituer une « union » sur des « bases claires et préalablement définies ». Sur la foi de cette assertion, Mme Adjamagbo-Johnson ne peut pas davantage nous affirmer que le processus de désignation d’un candidat commun par la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) à l’élection présidentielle du 22 février 2020 s’est faite sur des « bases claires et préalablement définies ».
Dans ce cas, à quel titre et au nom de quoi, le Peuple togolais devrait leur faire à nouveau confiance les yeux fermés, sur la foi de simples déclarations d’intention ? Surtout si l’on prend en compte le nombre de personnes sacrifiées, mortes en leur nom, ou abandonnées sur le bord du chemin, qui sont légion !
Pour le RCDTI et le CVU-TOGO-DIASPORA, il n’y a pas d’autres alternatives que de proposer sur des bases « transparentes », « préalablement préparés », une charte des valeurs, une proposition de transition politique et un projet de société commun, le tout discuté et validé dans le cadre de conférences inclusives sanctionnées par des votes démocratiques de participants n’ayant aucune dépendance vis-à-vis du système Gnassingbé.
Lorsque l’on revendique son appartenance au camp de la lutte pour la démocratie, il est difficile d’être crédible si l’on ne s’applique pas à soi-même des règles de transparence et d’éthique démocratiques, dans l’organisation de la lutte pour y parvenir.
Il y va de la responsabilité de chaque individu de « tester » non pas seulement sa contamination au coronavirus COVID-19, mais aussi sa contamination au système Gnassingbé. Malheureusement, il n’y a pas de tests rapides et fiables pour identifier les opportunismes non révélés. Aussi, seules la vigilance et le discernement permettront de construire un mouvement de citoyens responsables, engagés pour construire ensemble une alternative politique.
RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA recommandent à chaque citoyenne et citoyen togolais de prendre conscience que les « vrais » amis du Peuple togolais ne sont pas toujours ceux que l’on croit, ceux qui le proclament en parole mais pas en actes. Bref, les vrais amis du Peuple togolais sont sans équivoque possible forcément indépendants du système et de la galaxie Gnassingbé. Sinon, à court ou long-terme, elles ou ils finissent par servir de béquilles pour maintenir le système politique et le pouvoir des Gnassingbé en place.
2. MAINTIEN AU POUVOIR DE FAURE GNASSINGBE : L’OPPOSITION TOGOLAISE N’EST PAS NEUTRE !
Sur la base du constat que les divisions ont miné et continuent de miner l’opposition togolaise institutionnelle, Mme Adjamagbo-Johnson a affirmé qu’« aucun parti politique ne pourra efficacement, à lui tout seul, mener à bout cette lutte qui n’a que trop duré ». Sa conclusion pose un problème. La vérité est que ce sont les partis politiques dits d’opposition, collectivement, qui posent problème. La crédibilité de chacun des responsables politiques ou religieux s’est graduellement étiolée au point de disparaitre et rendre inaudible les vœux qu’elles ou ils formulent pour un Peuple togolais qui se méfie de ceux qui n’ont jamais réussi à proposer un projet de société commun au service du Peuple togolais. A défaut, c’est le culte de la personnalité qui a prévalu avec les échecs patents que chaque famille togolaise porte dans la chair.
De nombreux citoyennes et citoyens togolais sont morts, ou ont été kidnappés, ou ont dû s’exiler, ou ont subi la prison, les humiliations, les tortures, etc., à cause des impasses stratégiques des dirigeants de l’opposition, sans pour autant voir une lueur d’espoir poindre à l’horizon, ou s’entrouvrir les chemins – ombrageux ou pacifiques – qui mèneraient à une démocratie basée sur la vérité des urnes au Togo.
Le Peuple togolais dans sa grande majorité ne croit plus dans la capacité des partis politiques d’opposition et de leurs dirigeants pour mener une lutte de libération du Peuple. Ils sont trop occupés à mener une lutte d’autonomie financière personnelle car, de près ou de loin, elles et ils ont contribué à maintenir Faure Gnassingbé au pouvoir, pour pouvoir continuer d’exister.
Le Peuple togolais doit rester vigilant car certains partis d’opposition ne sont pas neutres.
De ce fait, sans changer fondamentalement les règles du jeu par le recours à l’éthique et la transparence, il n’est pas possible de se lancer dans une forme ou une autre d’Union de l’opposition avec de tels partis politiques sans courir à nouveau le risque de la désillusion. En effet, ces partis feraient mieux de rejoindre la mouvance présidentielle et ne plus tromper le Peuple togolais. Cela permettrait de clarifier le jeu politique togolais et donnerait une chance à l’émergence d’un mouvement alternatif pour préparer une transition politique de 24 à 36 mois, incluant des personnalités de la société civile et de la Diaspora et dirigée par elles.
Il est donc demandé aux responsables des partis au pouvoir ainsi que ceux de l’opposition institutionnelle togolaise ayant des dépendances avec le système Gnassingbé d’annoncer au Peuple togolais qu’elles et ils ne seront pas candidats à des postes de gouvernance de la transition politique au Togo.
En effet, après tant de faux-dialogues dominés par la fourberie, d’échecs patents dans le leadership des partis politiques, caractérisé par une absence de projet de société au service du Peuple et une absence de démocratie au sein même des partis politiques, l’union comme slogan d’unité d’une opposition dépendante de Faure Gnassingbé est insatisfaisante. L’unité se fera non pas en opposition à Faure Gnassingbé, mais constituera une alternative politique car plus personne ne soutiendra le système Gnassingbé, y compris paradoxalement ses propres partisans d’hier et d’aujourd’hui, tels de vrais caméléons.
Les partis institutionnalisés et dépendants du financement de Faure Gnassingbé et dits de l’opposition togolaise ne sont pas neutres ! Un responsable de l’opposition estime qu’il faut faire une distinction entre les acteurs de l’opposition togolaise : séparer les « vrais » des « faux ».
3. LES « VRAIS » et les « FAUX » ACTEURS DE L’OPPOSITION TOGOLAISE
Jean-Pierre Fabre, Président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ne s’oppose pas à l’union de l’opposition, mais estime qu’elle doit se faire uniquement avec les « vrais militants de l’opposition » au rang desquels les membres de l’ANC3.
Si pour Jean-Pierre Fabre, les vrais responsables du maintien de Faure Gnassingbé ne se trouvent pas au niveau de l’ANC mais bien dans les rangs des « usurpateurs » qui n’ont pas été cités, la « remobilisation » de tous passe nécessairement par l’ANC. Les reproches aux « usurpateurs » sont précis de la part de Président de l’ANC : « A coup de mensonges, de bluffs et de leurres, à coup de mystifications et de fanfaronnades, ces imposteurs ont réussi à corrompre l’intellect de citoyens, agressant en permanence les véritables opposants et faisant du même coup, la part belle au pouvoir oppresseur qui maintient le Togo et le peuple togolais sous le joug de la dictature depuis plusieurs décennies ».
Le message du Président de l’ANC est-il adressé aux représentants de la dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) et ceux qui l’ont investi comme candidat à l’élection présidentielle de 2020, sous l’illumination de Mgr Kpodzro ? S’agit-il plus simplement de rappeler l’échec du Dr. Agbéyomé Kodjo, Président du parti MPDD, Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement et ses principaux lieutenants, à réussir l’alternance en se faisant flouer par la contrevérité des urnes ? Au même titre quelques années auparavant que le même Jean-Pierre Fabre (élections présidentielles de 2010, 2015, 2020), Bob Akitani (élection présidentielle de 2005) et de Gilchrist Olympio (élection présidentielle 1998) ? Une clarification à l’égard du Peuple togolais est attendue et s’impose, car tous ont été déclarés perdants en étant sacrifiés sur l’autel de la contrevérité des urnes et malgré cela ils continuent pourtant à opter pour participer à des élections dont ils savent que la fraude électorale est planifiée et organisée d’avance.
Au lieu de présenter un projet de société commun et obtenir l’adhésion du Peuple togolais dans le cadre de conférences inclusives, tous ces leaders de l’opposition ont choisi, au même titre que Faure Gnassingbé, la stratégie du culte de la personnalité et l’adhésion à une personne et non à un programme, et obtiennent les mêmes résultats à savoir : l’usurpation de leur victoire contre des formes de co-existence pacifique qui neutralisent les initiatives fondées sur une « vraie alternative politique ».
Par la voix de Jean-Pierre Fabre, l’ANC prône « la reconquête de nos espaces de libertés perdus » et moins les approches qu’il juge « populistes pour abuser les populations ». Les « usurpateurs » ont été promus au grade de « prestidigitateurs » pour avoir conduit :
- à l’enlisement de la lutte commune ;
- au maintien de la dictature du RPT/UNIR ; et
- à l’empêchement de toute remobilisation des populations.
L’ANC a pourtant eu l’occasion lors des précédentes élections présidentielles de faire tomber ce régime mais ne l’a pas fait. La « reconquête de nos espaces de libertés perdus » prônés par l’ANC est insuffisante et pourrait même faire croire qu’il s’agit là de l’objectif unique de l’ANC. Il est question de résoudre les problèmes fondamentaux du Peuple togolais et moins ceux de l’ANC. Si la solution du problème peut se faire avec l’ANC, c’est bien. Mais si la solution doit se faire sans l’ANC, cela se fera.
En dernier ressort c’est le peuple togolais qui décidera, car il n’y a aucune obligation pour le Peuple togolais de passer par des partis politiques d’opposition institutionnelle qui ont échoué par le passé à leur offrir une porte de sortie qui ressemble étrangement à ce qui a déjà été fait, et qui a conduit à l’impasse.
S’il faut faire une distinction entre les « vrais » et les « faux » acteurs de la reconquête de la vérité des urnes au Togo, cette distinction doit reposer sur l’identification des liens opaques de dépendance réelle et/ou ésotérique entre les acteurs de l’opposition togolaise et Faure Gnassingbé et ses relais.
4. LES LIMITES D’UNE STRATEGIE DE L’INSURRECTION SANS PROJET DE SOCIETE ALTERNATIF
Lorsque le président du Parti National Panafricain (PNP), M. Tikpi Atchadam a choisi de remettre les « clés » de l’insurrection du 19 août 2017 dans les mains de l’ANC pour une unité d’action, les actes posés par l’ANC ont conduit au maintien de Faure Gnassingbé.
Pour Tikpi Atchadam[4], le constat est clair : « il ne s’agit pas d’une crise post-électorale mais d’une longue, profonde et interminable crise, une éclipse totale qui s’est abattue sur le peuple depuis le 13 janvier 1963 ». Mais personne ne conteste cela. De là à conclure que « la crise que traverse actuellement le pays n’est en aucun cas, une crise post-électorale » relève d’une erreur de parallaxe. RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA ont appelé en temps et en heure, analyses et démonstrations à l’appui, à ne pas participer à des élections organisées sur la base de la fraude, et expliqué le préjudice qu’un nouvel échec ferait courir à la mobilisation populaire. Mais passant outre nos recommandations ou celles similaires d’autres acteurs, ceux des partis politiques qui ont choisi de participer, doivent aussi en porter et assumer la responsabilité.
La stratégie du PNP, qui n’a pas participé à l’élection présidentielle de février 2020, mais n’a pas non plus proposé de projet de société alternatif au Peuple togolais, trouve ses limites.
En effet, il fallait d’abord conscientiser le Peuple togolais à la base. Mais cela suppose aussi que ce Peuple, pris par la dépendance de la pauvreté, des lois liberticides, des menaces permanentes de l’abus de droit et de pouvoir du système Gnassingbé, cèdent régulièrement la sous-traitance de la lutte à des forces ésotériques et spirituelles. Tikpi Atchadam en a fait l’amer constat, ce qui a affaibli voire remis en cause sa stratégie, y compris l’issue de l’insurrection du 19 août 2017.
Aussi, Tikpi Atchadam rappelle que « Dieu n’intervient qu’aux côtés des peuples debout, se battant résolument et de façon intègre pour des valeurs cardinales qui le symbolisent, notamment la liberté, la vérité et la justice. Aujourd’hui plus que jamais, il s’agit d’arrêter l’hémorragie, de stopper net la marche imposée au peuple ».
Mais, pour ce qui est de l’élaboration d’un projet de société commun pour organiser l’unité d’une opposition sans Faure Gnassingbé, il n’y a pas fait allusion5. Aussi, personne ne sait sur quel projet de société alternatif repose la sortie de la crise togolaise proposée par le PNP. La question est de savoir si le PNP pourrait servir de « force de proposition » sans une alternative politique fondée sur un projet de société commun au Peuple togolais ? Des précisions du PNP à ce sujet seraient les bienvenues afin d’éclairer le Peuple togolais.
Toutefois, il est clair que pour gagner la lutte et instaurer une alternative politique au Togo, il faudra nécessairement changer de stratégie, à savoir : réimaginer les formes les plus appropriées de la manière de lutter, s’organiser collectivement, se préparer et assurer sa crédibilité contre le système Gnassingbé en place, de fait depuis 1963, grâce à l’appui d’une puissance étrangère. Cette nouvelle forme d’organisation de l’unité ne peut reposer sur les partis politiques dont les échecs stratégiques à répétitions sont patents.
Aussi, RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA demandent humblement à tous les partis d’opposition de considérer sérieusement les acteurs organisés de la société civile et de la Diaspora togolaise qui sont indépendants de Faure Gnassingbé comme des potentiels acteurs pouvant offrir des solutions de sortie de crise. Il faut bien constater qu’à ce jour, les représentants de la société civile et de la Diaspora ont été considérés par les partis d’opposition institutionnelle comme des agents secondaires, voire superflus, sauf quand il s’agit de les faire cotiser pour soutenir ces mêmes partis politiques.
Chacun doit faire amende honorable en demandant officiellement « pardon au Peuple togolais » en ce début de 2022 pour que le Togo puisse repartir sur des bases saines, claires avec des apports des uns et des autres par écrit. Suite à des conférences inclusives sans les agents de Faure Gnassingbé, l’adhésion des populations à une proposition commune alternative ne peut que favoriser l’objectif de la remobilisation et conduire à des formes d’insurrection dont Faure Gnassingbé sera responsable au même titre que ses affidés, en cas de non-démission de pour inconstitutionnalité et illégalité de son accession au pouvoir.
5. LE CADRE DE CONCERTATION NATIONALE ENTRE LES ACTEURS POLITIQUES : DUPLICITÉ DU POUVOIR
Lors de son message de vœux, le Président National de l’Union des Forces du Changement (UFC), Gilchrist Sylvanus Olympio qui s’était retiré de la vie politique en raison de son âge avancé, semble être revenu aux affaires. S’il partage avec tous, le fait « qu’aucun parti politique ne peut tout seul résoudre les problèmes du Togo », il importe de noter qu’aucun parti politique n’a eu une telle prétention. Il est vrai que certains dirigeants de partis politiques concurrents ont tenté, vainement, de s’imposer comme le seul candidat pour lequel le Peuple togolais devait « voter » … La mauvaise surprise était au rendez-vous !
Entre la contrevérité des urnes sur les résultats électoraux et la méfiance effective d’une partie importante du Peuple togolais envers les partis qui tentent d’accompagner le système Gnassingbé dans un maintien « permanent » au pouvoir, la marge de manœuvre est tellement étroite que tous ceux qui ont joué ce jeu trouble ont perdu leur crédibilité auprès du Peuple togolais. Et surtout ont perdu les élections ou n’ont eu que des postes subalternes au sein de la galaxie du pouvoir Gnassingbé. Les stratégies choisies par l’ANC comme au demeurant l’UFC n’ont laissé aux populations que le constat amer de l’échec politique de deux partis qui n’ont pas permis une alternance au Togo. Mais il y a pire encore. L’un d’entre eux, l’UFC, a fait un choix historique lourd de conséquences à long terme, le jour où, alors qu’il était dirigé par le fils de Sylvanus Olympio, le vrai père de la nation, celui-ci a fait le choix de s’allier au RPT, le parti qui fut créé par les assassins de son propre père. Et, au comble de l’ignominie, d’envoyer des ministres siéger dans le gouvernement de Faure Gnassingbé, sans mesurer l’ampleur des conséquences et la charge négative d’un tel choix dans l’imaginaire collectif du Peuple togolais.
Après les milliers de victimes tombées pendant plus de trente ans au combat au nom de l’idéal de liberté contre une dictature très dure, notamment les centaines lors de l’élection présidentielle de 2005 où le Fils Faure Gnassingbé succéda au père Eyadéma Gnassingbé, le Peuple togolais n’a jamais accepté cette haute-trahison. On ne se réconcilie pas impunément sur le dos des victimes innocentes à la manière d’une simple mention des pertes et profits sur un bilan comptable. Le combat pour l’idéal de liberté et de l’indépendance politique et économique est un combat noble et lorsqu’il se fait au prix de la vie humaine, le sang versé mérite mieux qu’une trahison.
Mais aujourd’hui, lorsque Gilchrist Olympio préconise les « discussions entre les acteurs politiques » par le biais de la « permanence du dialogue » au sein de la « Concertation Nationale entre les Acteurs Politiques (CNAP) », il réitère l’erreur du passé qui a conduit à la contrevérité des urnes. Alors qu’il fut un acteur et témoin privilégié des 28 précédents « faux-dialogues » qui ont échoué, comment peut-il affirmer que, dans le cadre national du dialogue entre les acteurs politiques, comment peut-il affirmer que les « résolutions » qui sortiront de cette structure « permettront d’améliorer, j’en suis persuadé, le cadre électoral des prochaines échéances électorales6 » ? L’UFC par la voix de son Président opte clairement pour un énième « faux dialogue », légitimant ainsi structurellement le système Gnassingbé, ce qui peut expliquer la désaffection d’une grande partie de ses partisans.
Par ailleurs, il propose de « bloquer la voie aux crises politiques ». Ce message qui pourrait tout aussi bien sortir de la bouche de Faure Gnassingbé ou de l’un de ses ministres zélés, ne fait qu’accentuer l’ambigüité de l’assertion de Gilchrist Olympio. Autrement dit, « bloquer la voie à tous les acteurs civils et militaires qui aspirent par la lutte quotidienne à une alternance politique au Togo serait la nouvelle doctrine de l’UFC. Chaque citoyen conscient jugera de la pertinence de cette stratégie confirmée par Gilchrist Olympio, qui ne peut plus être considéré comme faisant partie du camp de celles et ceux qui œuvrent pour une alternative politique de l’opposition sans Faure Gnassingbé au Togo. Paradoxalement, Gilchrist Olympio encourage les autres partis politiques à le suivre dans sa démarche.
Il conviendrait qu’il assume clairement son choix et qu’il éclaire les Togolaises et les Togolaises en optant pour son appartenance à la mouvance présidentielle et l’inscription de son parti comme une annexion du parti RPT/UNIR.
6. RECONSTRUIRE L’UNITÉ DU PEUPLE TOGOLAIS INDÉPENDANT SUR UN PROJET POLITIQUE ALTERNATIF
Ce qui a conduit le Togo dans l’impasse avec en prime la perte de crédibilité des partis d’opposition togolais, voire de certaines associations de la société civile directement tributaires de Faure Gnassingbé quant à leur existence, repose en fait sur :
- le culte du « chef » ;
- l’absence de démocratie interne sacrifiée sur l’autel du consensus du « chef » ;
- l’absence de débat transparent avec des processus décisionnels basés sur un vote démocratique ; et
- l’absence d’un projet de société commun en cas d’alternance impromptue ;
- la prise de conscience des chefs des partis d’opposition que les partis politiques doivent accepter de céder le leadership à des mouvements politiques issus de la société civile et de la Diaspora et coopérer avec ces derniers au lieu de les combattre systématiquement, voire les ostraciser, notamment ceux de la Diaspora indépendante de Faure Gnassingbé.
Bien que favorable à une « véritable union de l’opposition pour mener la bataille du changement », le Président de l’ANC, Jean Pierre Fabre ne dit rien du comment il compte faire partir Faure Gnassingbé. On ne peut pas simplement mener la bataille du changement et perdre à chaque fois et recommencer ad aeternam. Cela laisse l’impression au Peuple togolais que certains partis politiques se sont spécialisés dans des « combats » qui ne mènent jamais à la victoire de l’alternance politique d’abord, celle des personnes ensuite. Néanmoins, Le Président de l’ANC a fait l’effort de préciser ce que l’union ne doit pas être.
RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA avaient fait remarquer en d’autres temps et en d’autres termes des constats similaires qui sont rappelés dans le tableau comparatif ci-dessous :
VERS L’UNITÉ DU PEUPLE TOGOLAIS :
Tableau comparatif sur quelques déclinaisons et conditions de l’union d’une opposition
ANC RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA
Alliance Nationale pour le Changement Réseau de Coordination de la Diaspora togolaise indépendante et Collectif pour la Vérité des Urnes Togo-Diaspora
1. L’union n’est pas la fusion ou l’uniformisation 1. L’union ne peut se résumer à la pensée unique du système Gnassingbé
1. L’union n’est pas la candidature unique 1. L’union passe par une candidature commune et pas une candidature unique
1. L’union n’est pas un slogan 1. L’union ne peut être décrété par les chefs des partis d’opposition
1. L’union n’est pas une stratégie visant à 1. L’union est une stratégie visant à se séparer
éliminer un partenaire de tous ceux qui ne sont pas indépendants de
Faure Gnassingbé pour mener la lutte pour la
vérité des urnes et des comptes publics
1. L’union n’est pas une formule magique 1. L’union repose sur la préparation, l’exposition
qui permet d’éviter la lutte pour l’assainissement dans une conférence inclusive d’un projet de
du cadre électoral société commun et d’une proposition de
transition politique, le tout fondé sur des
valeurs
1. « L’Union est un combat » qui se pratique dans 1. L’Union est une volonté commune d’offrir une
la sincérité et la vérité « alternative politique crédible au Peuple
togolais en l’y associant par des conférences
inclusives sans Faure Gnassingbé et tous
ceux qui dépendent de lui, le jour comme la nuit.
1. L’Union suppose la « reconquête de nos 1. L’Union se construit d’abord dans la diversité,
espaces de libertés perdus » ce qui « tient à sur la base de propositions écrites, discutées,
chacun et à chacune d’entre nous ». Il nous approuvées en comité restreint, exposées en
faut pour cela, sortir notre lutte commune de conférences inclusives et adoptées par un
l’enlisement dans lequel une bande de vote transparent, afin de rechercher des
prestidigitateurs l’ont plongée, et tente de l’y appuis, des financements pour la mise en
maintenir à la satisfaction de la dictature du œuvre. Il s’agit d’une unité autour d’un projet
RPT/UNIR. politique et alternatif commun.
. Source : l’ANC, 2022. . Source : RCDTI-CVU-TOGO-DIASPORA, 2022.
Depuis le retour des citoyens togolais aux urnes après la fin du règne du parti unique Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), l’expérience cumulée de dizaines de scrutins électoraux a démontré qu’il n’existera aucune possibilité de « lutte pour l’assainissement du cadre électoral » que ce soit les institutions ou les textes, tant que le contrôle du processus électoral restera unilatéralement dans les mains d’une autorité autocratique, majoritairement dominée par le parti RPT/UNIR de Faure Gnassingbé, qui décide unilatéralement, au sein de laquelle la participation de certains partis politiques d’opposition, dont entre autres l’ANC, ne sert in fine que de caution dans les Commissions électorales, nationale et locales, dites indépendantes.
Si selon Jean Pierre Fabre, l’Union est un combat[7] en référence à un principe du Parti communiste français[8], il faut reconnaître que ceux qui, ailleurs ont voulu mettre cette devise en pratique :
- n’ont jamais pu conquérir pleinement le pouvoir politique ; ou
- lorsqu’ils étaient au pouvoir, n’ont pas duré car le combat ne peut se faire uniquement au niveau des idées, sans concessions mutuelles aux plans opérationnels et pratiques avec les partenaires et alliés
La réalité sur le terrain a reposé sur la « signature d’un Programme commun de gouvernement entre une « union » des partis de la gauche française, à savoir le Parti socialiste, (PS), le Parti communiste Français (PCF) et le parti des Radicaux de Gauche (PRG). C’est à partir de cette union que Feu M. François Mitterrand est devenu par la vérité des urnes, le Président des Français en 1981.
En conséquence, le Togo a besoin d’un projet de société commun précédé d’une proposition de transition fondée sur des valeurs et des principes politiques. L’Union des Togolaises et Togolais indépendants de Faure Gnassingbé se fera sur la base d’une diversité et d’une confrontation pacifique des propositions, d’un leadership du projet choisi avec des personnalités éthiques et compétentes, de l’intégration des améliorations permettant d’aboutir à un consensus, d’un vote démocratique et de la soumission des conclusions et du projet politique alternatif commun au Peuple togolais pour une adhésion massive.
Si cette voie de sortie de crise n’est pas jugée appropriée, alors que les dirigeants des partis politiques, mais aussi les dirigeants d’associations ou mouvements de la société civile fassent leur proposition sous forme de projet politique alternatif et acceptent le principe d’une conférence inclusive pour en débattre.
Il est question de faire des propositions opérationnelles, en tenant compte de budget limité avec tous ceux qui, au-delà de la réflexion, veulent comprendre le présent, et veulent de manière déterminée, travailler à préparer l’avenir des Togolaises et des Togolais, y compris ceux de la Diaspora.
Il faut donc arrêter les « invectives » stériles et sans lendemain entre les membres des forces pouvant représenter cette alternative politique en 2022. L’Union de l’opposition togolaise doit comprendre des partis politiques, des représentants de la société civile et de la Diaspora indépendants de Faure Gnassingbé. Mais s’il s’agit de proposer aux citoyennes et citoyens togolais de « recommencer comme avant selon les principes éculés de stratégies politiques stériles, avec la perspective d’avoir les mêmes résultats d’échecs », alors mieux vaut s’organiser sans les partis politiques qui ont conduit le Peuple togolais dans l’impasse.
La reconstruction de l’unité du Peuple togolais indépendant passe par la rédaction et la promotion d’un projet politique alternatif associant la société civile et la Diaspora togolaises indépendantes
Il n’est plus question de s’aligner sur les partis d’opposition institutionnelle qui ont échoué mais d’avancer avec eux s’ils le souhaitent, sur des bases éthiques respectueuses de la diversité, ou alors d’avancer sans eux s’ils constituent dans la pratique de vrais obstacles à l’avènement de l’alternative et de l’alternance politiques au Togo. Avec la présentation d’un projet politique au cours de conférences inclusives, il est possible de travailler sur « des bases claires et transparentes ».
Non, l’Union ne doit pas reposer sur une « opposition stérile » mais bien sur une « proposition alternative » à celle du système de Faure Gnassingbé et des militaires non-républicains. Tant que cela n’est pas pris en considération, la route vers l’alternance sans des alternatives de gouvernance sera longue, très longue, trop longue !!!
7. EXPLOITATION D’UNE PARTIE DU PEUPLE TOGOLAIS PAR LES GNASSINGBÉ : POUVOIR D’ACHAT PERDU
Paradoxalement, lors de la formulation des vœux pour 2022, Faure Gnassingbé s’est contenté de faire oublier qu’il est un usurpateur de la démocratie togolaise. Il a compris qu’il n’a jamais eu le soutien du Peuple togolais et que sans les abus de pouvoir et de droit, la voracité des militaires togolais pour l’argent facile sorti du budget de l’Etat, la complaisance de certains ecclésiastiques – toutes confessions confondues – qui oublient de jeûner pour se faire entendre de Dieu, et d’une justice, notamment la Cour Constitutionnelle illégale et d’un parlement, instrumentalisés, il ne serait plus au pouvoir… depuis longtemps.
Sa responsabilité dans le niveau de pauvreté et de perte de pouvoir d’achat des Togolaises et des Togolais est à son paroxysme. Le salaire minimum garanti (SMG) est de 35.000 FCFA par mois alors que la cherté de la vie est exorbitante. Avec un loyer mensuel minimum qui s’élève à 40 % de ce SMG (soit environ 15.000 FCFA par mois), et des frais de transport journaliers d’environ 800 FCFA par jour, soit 24.000 FCFA par mois sans extra, soit 68 % du SMG, il est facile de comprendre que Faure Gnassingbé n’a jamais rien fait pour améliorer le sort des pauvres travailleurs. Entre un loyer et les frais de transport, le pauvre travailleur est déjà « un mort-vivant économique ».
Mais il faut rajouter pour une famille d’un couple avec deux (2) enfants, environ 1.200 FCFA par jour pour se nourrir, soit 36.000 FCFA par mois. Autrement dit, sans loyer et sans transport, le salaire minimum est englouti dans la nourriture. Mais il faut aussi intégrer et prévoir :
- les frais de santé (500 FCFA par jour, soit 15.000 FCFA par mois) ;
- les frais d’énergie (bois de cuisson et électricité, soit 350 FCFA par jour, soit 10.500 FCFA par mois) ;
- les frais d’habillement (5.000 FCFA par personne, soit 20.000 pour cette famille type par mois) ;
- les frais d’éducation (10.000 FCFA par mois) ; et
- les frais imprévus, notamment les funérailles qui engloutissent des sommes exorbitantes au Togo (soit 15.000 FCFA par mois).
Aussi, une famille de 4 personnes classée dans la catégorie « à faible revenus », c’est-à-dire touchant le salaire minimum garanti sans les impôts dispose de 35.000 FCFA, doit faire face à des dépenses moyennes estimées mensuelles à 123.900 FCFA par mois. Alors en plus des abus de droit et de pouvoir du pouvoir Gnassingbé, il n’est pas rare que les droits de cuissage, les abus d’autorité et des formes d’esclavage domestique et d’entreprise prennent la relève de l’exploitation du Peuple togolais. La contrepartie est la corruption sous toutes les formes possibles, de plus en plus légitimées car « ventre affamé n’a point d’oreilles » … Alors, il faut tout faire pour que les médias soient aux ordres du pouvoir et « taisent » les violations flagrantes des « ayatollahs » du pouvoir Gnassingbé.
8. LE SYSTÈME GNASSINGBÉ FAIT DU CHANTAGE À DES JOURNALISTES INDÉPENDANTS DU TOGO
Le problème est que le vrai « usurpateur » du pouvoir au Togo a un nom doublé de tentacules : il s’agit de Faure Gnassingbé et de son système militaro-civil-ésotérique dont les tentacules s’étendent à l’extérieur du territoire togolais à l’international. Par ailleurs, dans ses vœux à la nation, il indique allouer un gros budget pour amadouer l’armée afin d’éviter peut-être un coup d’Etat. Le problème est qu’en parlant du terrorisme au centre de ses préoccupations et en fustigeant les braves gens de « la savane », au Nord du Togo, il expose le Togo et insulte les populations pacifiques de la savane qui n’ont rien demandé. La mise à l’écart des militaires originaires de ces régions dans l’armée togolaise relève de la ségrégation.
La réalité est que tout ceci relève purement de la manipulation de Faure Gnassingbé qui joue un jeu très dangereux en se servant du terrorisme comme paravent pour masquer sa politique répressive à l’égard des populations. Car en dernier ressort ce sont toujours les populations civiles qui paient le plus lourd tribut au terrorisme, si l’on se réfère au cas du Burkina Faso, pays limitrophe du Togo, qui enregistre à ce jour plusieurs milliers de victimes et plusieurs centaines de milliers d’habitants déplacés au nord du pays.
Dans certains pays dirigés par des autocrates à l’image de Faure Gnassingbé, le spectre du terrorisme est utilisé aussi pour installer la peur et justifier les mesures d’exception. Il s’agit de tenter de convaincre la population togolaise comme les chancelleries occidentales que sa gouvernance et le maintien de son système ad aeternam seraient un gage de stabilité.
Il faut espérer qu’en provoquant « indirectement » les terroristes – mafieux et djihadistes-, -notamment en attirant leurs regards sur le Togo par cette agitation permanente du terrorisme comme un épouvantail-, ces derniers pourraient cibler le pouvoir Gnassingbé pour « arrogance » et non les populations innocentes et pauvres. Est-ce que Faure Gnassingbé est en train de craindre une révolte, voire un coup d’Etat provenant des rangs des militaires du Nord, pour qu’il choisisse dans ses vœux prononcés le 30 décembre 2021 de « manipuler et d’indexer » les populations des savanes ? Peut-être ! Assurément, il y a là une véritable tentative d’opposer le Peuple et surtout d’opposer les populations du nord et celles du sud. Il se trompe !
Le Peuple togolais se connaît et est profondément pacifique, car c’est un Peuple de Dieu, du Nord au Sud. Les véritables « terroristes-djihadistes » ne sont pas au Nord du Togo. Ils pourraient, si on n’y prend garde, se retrouver au sein du pouvoir Gnassingbé, voire du Gouvernement qui comprend des « ministres-pasteurs ». Est-ce bien la mission divine pour des « pasteurs » de kidnapper et d’envoyer illégalement en prison et oser exiger des « excuses » publiques des journalistes innocents9 que sont M. Ferdinand Ayité du Journal L’Alternative et M. Joël Egah du Journal Fraternité, qui ne font que faire leur travail d’information et de lanceurs d’alerte.
Mais l’extorsion d’excuses dans un régime autocratique dont le Président est illégal et anticonstitutionnel relève du chantage !!! Il faut espérer que la Cour de Justice de la CEDEAO finira par faire respecter les textes du droit communautaire et la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples sur toutes ces violations des droits humains, des droits des journalistes et des droits du Peuple au Togo.
Alors, au lieu de voir des « pasteurs-ministres » envoyer des journalistes indépendants en prison, ceux-ci feraient mieux de choisir entre le métier de « servir Dieu » et celui de servir les « anté-Dieu ». Impossible ? Non ! Il suffit que ces ministres-pasteurs retrouvent la mission prioritaire consistant à expliquer en haut lieu et aux militaires que la sagesse veut que Faure Gnassingbé démissionne pour le plus g…Lire la suite sur TOGO-online