*Voa Afrique* : La ville togolaise d’Aného a l’ambition de devenir verte
Située à une quarantaine de kilomètres à l’Est de Lomé, la ville d’Aného veut retrouver le charme qui la caractérisait. Elle a la grise mine car elle se retrouve polluée. L’initiative "Aného ville verte, ma commune Ecotogolais" se focalise sur la valorisation des déchets et implique les élèves.
Aného a l’ambition de devenir une lumière et sans déchets. C’est à cet idéal que s’attellent les nouvelles autorités de cette commune. Deux fois capitale du Togo, la ville tricentenaire est confrontée à des enjeux climatiques et environnementaux.
Aného est un territoire qui est situé entre la mer, la lagune et le lac. Pendant que l’érosion la grignote, sa population l’étouffe de sachets plastiques et autres déchets recyclables.
Après réflexion, il a été décidé de mettre les élèves à contribution pour faire d’Aného une ville verte.
"Ce projet est une démarche pédagogique à l’endroit de la population, pour leur faire comprendre que la propreté de la ville dépend de chacun d’entre nous. Mais ce message ne peut être mieux porté que si nous le faisons véhiculer à travers les enfants, dans le cadre d’un projet éducatif. Et donc, c’est pour cela que nous avons fait le choix des écoles primaires", a expliqué Me Alexis Aquéréburu, maire de la Commune Lacs 1, dont le chef-lieu est Aného.
"Notre ville n’est pas propre, il faut avoir l’humilité de le reconnaître. Et le meilleur moyen de la rendre propre est de demander aux enfants de nous aider à avoir une ville verte", a ajouté l’élu local.
L’initiative "Aného ville verte, ma commune Ecotogolais", exécutée en partenariat avec la structure de recyclage de déchets, Africa Global Recycling, fait du tri sélectif le soubassement du projet. Les meilleurs élèves "collecteurs de déchets recyclables", sont récompensés avec des kits scolaires et des lampes solaires.
"En alliant la question du tri sélectif par les élèves, nous récupérons des déchets recyclables qui ont de la valeur et qui vont permettre de fournir davantage de lampes solaires aux élèves", a fait noter Edem d’Almeida, responsable de Africa Global Recycling.
Des élèves sensibilisés sur la thématique ont écrit des poèmes, en incitant à la protection des arbres, à la propreté de leur milieu.
"Dans mon poème, j’ai dit de ne plus salir notre ville Aného, parce qu’une ville propre fait que nous sommes en bonne santé", a confié à VOA Afrique Onil Dzifa Attisso, 8 ans, élève en classe de CE2 à l’EPP Sigbé…Lire la suite sur Voa Afrique