*27 avril* : La colonisation du Bénin par la dictature togolaise n’aura pas lieu
«…Sa candidature pose un problème de conflit de souveraineté. Sa candidature pose un problème d’insécurité politique…»
Voilà un extrait des propos tenus lors d’une conférence de presse organisée le 18 février dernier par M. Rachidi Gbadamassi, député à l’Assemblée Nationale du Bénin. L’élu de la 8e circonscription explique son refus au dernier moment de parrainer la candidature de Réckya Madougou à la présidentielle béninoise d’avril 2021 par l’engagement d’un pays étranger et voisin aux côtés de la candidate dont le dossier a d’ailleurs été rejeté. Rachidi Gbadamassi n’y va pas de main morte pour accuser sa compatriote d’être à la solde de puissaces étrangères pour destabiliser le Bénin. Les mots sont assez durs : « J’ai constaté qu’elle est véritablement au service d’une puissance étrangère, d’une mafia étrangère…»
En notre qualité de citoyens togolais, nous savons tous le rôle que joue cette mercenaire béninoise répondant au nom de Réckya Madougou aux côtés de Faure Gnassingbé, notre pandémie nationale. Et nous savons également que les deniers publics appartenant à tous les Togolais sont chaque jour jetés par la fenêtre par le président de fait de notre pays sans aucun contrôle. Ni l’Assemblée Nationale de figurants, ni les membres du soi-disant gouvernement, ni l’entourage immédiat du Chef de l’État ne contrôlent rien. Et cette présence contre-nature d’étrangers autour de la présidence togolaise qui empochent des millions, sinon des milliards de nos francs par mois, pendant que les travailleurs togolais ne font que tirer le diable par la queue, pendant que les masses populaires sont contraintes à l’improvisation et à la débrouillardise pour survivre, pendant que nos hôpitaux manquent du minimum nécessaire.
En tant que Togolais, nous devrions être interpellés par cette sortie de M. Gbadamassi qui concerne en premier lieu la politique béninoise, certes; mais touche aussi la façon dont nous sommes gouvernés au Togo. Merci à Rachidi Gbadamassi d’avoir eu le courage de dénoncer cette liaison intime de Madame Madougou avec un Chef d’Etat de la sous-région qui n’est autre que Faure Gnassingbé. Que Patrice Talon ait des méthodes dictatoriales, que Rachidi Gbadamassi soit député au sein d’une Assemblée Nationale monocolore, donc proche du président béninois, ne nous intéresse pas ici. Ce qui nous intéresse c’est le coup d’arrêt porté à cette candidature de Réckya Madougou suscitée en grande partie par le pouvoir usurpateur de Lomé, et qui devrait être financée par les milliards du contribuable togolais. Laisser passer la candidature de la mercenaire, serveuse de la dictature togolaise, et la laisser battre campagne avec les moyens togolais, aurait été non seulement une insulte à l’intelligence des Togolais, mais surtout une erreur suicidaire pour la stabilité politique du Bénin d’abord, et pour celle de la sous-région ouest-africaine et africaine.
Qui ne connaît pas la dangerosité du régime incarné par Faure Gnassingbé? Qui ne connaît pas le refus du dictateur togolais de quitter le pouvoir, bien que les Togolais, à chaque échéance électorale, le rejettent dans les urnes? Qui ne connaît pas les réserves de Faure Gnassingbé sur le plan de l’amitié entre voisins vis-à vis de Patrice Talon? Qui n’a pas remarqué cette guerre froide qui ne dit pas son nom, depuis l’accession sanglante de Faure Gnassingbé au pouvoir, entre Lomé et Cotonou au sommet des deux États? Qui laisse Réckya Madougou dégainer des flèches empoisonnées en direction de la présidence béninoise, traitant la gouvernance Talon de dictatoriale, alors que sous ses yeux, son intime fait enlever des enseignants en grève et fait emprisonner des Togolais qui n’ont commis que le tort d’appartenir au parti politique de leur choix; et qui contraint par la force ses adversaires politiques et le véritable gagnant des élections présidentielles à l’exil?
Faure Gnassingbé ne peut pas s’entendre avec Patrice Talon du Bénin, car tout les sépare sur le plan politique. L’un, dictateur jusqu’à la moelle, haïssant, appauvrissant son peuple, abhorrant toute idée d’alternance au pouvoir; l’autre, démocratiquement élu, malgré les allures autoritaires et dictatoriales dont il se fait accuser, Patrice Talon reste le Chef d’État le plus fréquentable d’entre les deux, politiquement parlant. Il n’est donc pas étonnant qu’entre le curieux doyen des Chefs d’État dont la violation des droits de l’homme, la pratique du tribalisme, du copinage semblent être les points forts, et le voisin de l’est qui rêvait d’un seul mandat au pouvoir, ce ne soit pas le grand amour.
« Ces députés en question savent bien ce qu’ils sont venus me dire au sujet du président sortant et du régime auquel ils appartiennent pourtant. C’est eux qui sont venus chez moi pas l’inverse. »
Voilà une réplique de Madame Réckya Madougou qui tente de se défendre des accusations portées contre elle par le député Gbadamassi. C’est possible que des députés proches de Patrice Talon soient les premiers à approcher l’intime béninoise de Faure Gnassingbé. Mais qu’ils se rébiffent aujourd’hui en évoquant des raisons de souveraineté et de risque d’insécurité politique pour le Bénin, devrait être compris par les Africains et surtout par les Béninois qui savent de quelle énergie criminelle dispose le controversé tonton de l’ouest, sponsor riche en milliards togolais de Madame Madougou. Les gesticulat…Lire la suite sur 27 avril