*L-Frii* : Togo : Il écope de 7 ans de prison pour avoir tranché le doigt d’un militaire
Pour avoir tranché le doigt d’un militaire, un jeune homme a été condamné à 7 ans de réclusion criminelle pour violences volontaire aggravée.
Le Mardi 3 août 2021, le nommé Atoh Yao a comparu devant la Cour d’Assises de Lomé. Il a été arrêté jeudi 9 octobre 2014 pour avoir tranché le doigt (pouce) d’un militaire lors d’une opération de lutte contre le trafic de carburant frelaté (opération entonnoir) à Bagbégan, dans la préfecture de l’Avé.
En effet, lors de cette opération, les éléments du détachement de la Force d’intervention rapide (FIR) devenue, 1er Bataillon d’intervention Rapide (BIR) basée à Kévé, avaient été confrontés à un mouvement d’humeur des habitants.
Et selon les faits rapportés par la victime-elle-même, c’est au cours de l’altercation que l’irréparable s’est produit.
« (…) Au cours de l’opération, nous avons saisi des bidons de carburant et interpellé quelques contrebandiers. A un moment, il y a eu un soulèvement des populations. Donc, je suis allé ramener notre voiture qui était garée un peu plus loin de nous afin d’embarquer le carburant saisi, en plus deux motos. Nous étions à côté du véhicule quand, j’ai senti un poids derrière moi. Je me suis tourné et j’ai remarqué que quelqu’un avançait un coupe-coupe vers ma tête. C’est là que j’ai amené ma main vers ma nuque, et le coupe-coupe a tranché mon pouce », a déclaré la victime, en montrant à la Cour sa main qui ne comporte que quatre doigts.
Selon le militaire, son agresseur faisait partie des jeunes de la localité qui se sont révoltés suite à la saisie du carburant frelaté et à l’arrestation des contrebandiers.
« Je suis maintenant à moitié opérationnel. On ne peut plus m’envoyer là où les deux mains doivent travailler (…) Je demande qu’il me dédommage avec 25 millions FCFA », a-t-il laissé entendre, en répondant à la question du président de la cour, à savoir : « Qu’attendez-vous aujourd’hui de la Cour ? »
Devant la Cour, la victime a par ailleurs indiqué qu’ils étaient en tenue militaire le jour de l’incident et que l’accusé savait qu’il avait affaire à un agent du ministère public en fonction.
Mais, rapidement, les déclarations du militaire seront contredites à la barre, par celles de l’accusé ainsi que celles des témoins de la scène (y compris le témoignage d’un autre militaire) présentées par l’avocat de la défense, Me DEGLI Yaovi Jean.
D’après l’avocat, l’accusé Yao, revenait de son champ lorsqu’il a croisé la victime et les autres militaires, tous en tenue civile sur le lieu de l’opération.
L’Adjudant qui va vers lui a commencé par poser des questions en français. L’accusé qui n’a pas mis pied à l’école, et ne sachant pas à qui il a affaire, a simplement tenté de dire à son interlocuteur qu’il ne comprenait rien de ce qui se passait.
‘’C’est là que le militaire a commencé par fouetter avec sa cordelette, l’accusé qui avait entre ses mains, un coupe-coupe. Celui-ci en voulant se défendre, a malheureusem…Lire la suite sur L-Frii