*Savoir News* : Des champs de coton attaqués par des Jassides : À Lomé, des acteurs de la filière et chercheurs réfléchissent pour une solution durable
Des acteurs de la filière cotonnière et des chercheurs du programme coton, se sont réunis ce mercredi à Lomé, « rencontre extraordinaire » de deux jours visant à trouver ensemble, une solution durable aux infections des Jassides dans les huit pays du Programme Régional de Production Intégrée du Coton en Afrique (PR-PICA).
Les huit pays sont: Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal, Tchad et Togo. Les Jassides sont des ravageurs piqueur-suceurs du cotonnier, bien connus des cotonculteurs. La rencontre de Lomé, vise notamment à trouver une solution durable à ces attaques des Jassides qui perturbent les productions cotonnières.
« Depuis quelques mois, on est attaqué par des Jassides, des insectes qui détruisent nos champs. C’est un phénomène régional, qui impacte fortement le développement de la production du coton en Afrique de l’ouest. Donc cette réunion a été décidée pour voir comment lutter contre cette attaque des Jassides et apporter des solutions à nos producteurs dans chacun de nos pays », a déclaré Martin Drevon (Directeur général de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo/NSCT).
Les attaques de Jassides, a-t-il souligné, « constituent une réelle menace pour nos pays déjà fragilisés par d’autres contingences exogènes et endogènes qui handicapent nos filières respectives ».
« Au Togo, on estime que la perte est entre 10 et 15%. Les régions qui ont été attaquées en premier sont les régions des Savanes et de la Kara. Les attaques sont principalement axées sur les cotonniers tardifs qui étaient en cours de développement. Les cotonniers semi-précoces avaient déjà leurs capsules développées et l’impact était moins important. Dans d’autres pays, les pertes sont estimées entre 30 et 35% », a-t-il précisé.
Nous espérons, a-t-il poursuivi, « que de nos assises sortiront des mesures spécifiques et applicables directement sur le terrain pour endiguer le phénomène et répondre à l’inquiétude de nos producteurs de coton ».
Selon NDiamoi Kodjane (Président en exercice du PR-PICA), cinq des huit pays membres du PR-PICA sont frappés en plein par cette épidémie : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal et Togo.
« Heureusement le Bénin, le Cameroun et le Tchad en étaient épargnés au départ. Les attaques de ces insectes se caractérisent par l’enroulement des feuilles vers le bas, voire leur aspect recroquevillé, le jaunissement suivi du rougissement des bordures. En situation d’attaques sévères, les chutes des feuilles, des boutons floraux et des fleurs sont observées. L’impact de ces attaques sur la production est …Lire la suite sur Savoir News