*Savoir News* : Le Port autonome de Lomé, une référence sur le continent grâce aux multiples réformes
Le Port Autonome de Lomé a connu ces dix dernières années, une mutation progressive de ses infrastructures, qui s’affichent, aujourd’hui, comme les plus modernes de la sous-région ouest africaine et faisant partie des meilleurs au plan continental.
Cette performance est la résultante d’une volonté politique affirmée, qui a su allier discrétion et efficacité dans sa stratégie d’attrait de capitaux à travers les Partenariats Publics/Privés.
A la fois carrefour international d’échanges, le Port de Lomé, seul port en eau profonde de la côte ouest africaine pouvant accueillir des navires de 3ème génération avec plus de 900 ha de domaine, est aussi un pôle d’attraction pour le commerce et l’industrie grâce à une vaste zone franche industrielle où sont implantées plusieurs dizaines d’entreprises. Ces entreprises bénéficient des infrastructures portuaires de qualité, d’une réglementation souple et des avantages fiscaux, douaniers et financiers.
L’un des atouts du Port de Lomé repose sur la rapidité des formalités administratives qui est le résultat des efforts de simplification des circuits d’enlèvement des marchandises.
Rôle primordial dans l’économie nationale
Le Port Autonome de Lomé joue un rôle primordial dans l’économie du Togo, avec plus de 80% des échanges commerciaux qui y transitent, faisant partie du classement des 100 plus grands ports à conteneurs au monde.
L’économie maritime représente près de 75% des recettes fiscales du pays et plus de 80% du commerce extérieur.
De nos jours, le port de Lomé reste la principale porte d’entrée et de sortie du commerce international du Togo. Le produit intérieur brut (PIB) généré dans la zone portuaire pourrait, selon certains observateurs, se situer à plus de 50 % du PIB national.
De 2017 à 2021, son chiffre d’affaires est passé de 26 milliards F.CFA à 35 milliards de F.CFA, selon le bilan de performance présenté le 13 avril dernier par sa direction générale. Les résultats des investissements consentis, il y a quelques années, ont porté leurs fruits, le Port autonome de Lomé ayant affiché un taux de croissance de 15 % en 2020.
Notons qu’en 2019, le port de Lomé a été classé 2ème port de transbordement en Afrique subsaharienne avec 1,5 million de conteneurs traités. Le transbordement est l’expédition de marchandises ou de conteneurs vers une destination intermédiaire, puis vers une autre destination.
Ce classement répertorie les 120 premiers ports du monde sur 500 ayant une activité de conteneurs. Et le port de Lomé s’est hissé derrière Tanger Med (Maroc), Port-Saïd (Égypte), Durban (Afrique du Sud) et Alexandrie (Egypte) sur le plan continental, et n’est devancé que par la plateforme sud-africaine dans la région sub-saharienne.
Les réformes de l’OTR qui améliorent la qualité des opérations douanières au Togo
Les réformes engagées par l’Office Togolais des recettes (OTR) au Port autonome de Lomé ont été conçues pour favoriser le renforcement de la transparence, la modernisation et la simplification des procédures administratives au niveau de la douane.
Au total huit réformes ont été opérées par l’Office, sans compter les mesures relatives à la pandémie du Coronavirus : (1) l’élaboration d’un nouveau code des douanes (ce code répond désormais aux exigences de modernisation de l’administration et met l’accent sur la célérité des opérations. Il est également fluide, transparent et équitable pour les usagers), (2) la dématérialisation du certificat d’origine (mise en place d’une plateforme par la Chambre de commerce et d’industrie du Togo pour permettre aux opérateurs économiques d’effectuer gratuitement leur demande et de recevoir leur certificat d’origine uniquement en ligne. Cette réforme a entraîné la réduction du délai de 48 heures à moins de 5 en moyenne), (3) la dématérialisation des procédures d’enlèvement des marchandises à la brigade (le but de cette réforme est non seulement de réduire le contact physique entre les opérateurs économiques privés et les agents de douane mais aussi d’accélérer le traitement des dossiers), (4) la réduction du nombre de documents exigibles pour le contrôle de déclaration en douane et la dématérialisation des procédures dans le système Sydonia world, (5) l’interconnexion entre Sydonia world et le système du manutentionnaire Bolloré et LCT (cette réforme est très appréciée des transitaires dans la mesure où elle entraîne la célérité et la rapidité dans le traitement des dossiers. Ce qui induit un gain de temps), (6) la création de l’Unité Sp…Lire la suite sur Savoir News